De cette auteure, j'avais beaucoup aimé "La fourmilière" ; c'est ainsi que, tout naturellement, après avoir écouté Geneviève nous parler de ce roman, j'ai demandé à Angélique de me le prêter.
Aussitôt ouvert, aussitôt dévoré car ce livre est un formidable "page-turner". On le commence, et on ne veut pas le lâcher une seconde car, la peur au ventre, on veut absolument savoir le secret qui se cache derrière Chap/Cassiel.
Chap est orphelin. Adolescent, il préfère vivre dans la rue plutôt que d'être ballotté de foyer en foyer.
Jusqu'au jour où sa vie va basculer à cause d'une photo : un ado, sur un avis de recherche vieux de deux ans, et qui lui ressemble trait pour trait.
Comme Chap s'enferme dans son silence et ne démentit rien, il prend l'identité de Cassiel, cet ado disparu.
A partir de ce moment là, les événements vont s'enchaîner tout en lui échappant car comment construire une identité qui est usurpée, basée sur des souvenirs qui ne lui appartiennent pas ?
De même, les rapports avec sa nouvelle famille sont assez chaotiques : en effet, d'un côté, la mère, tout à son bonheur de retrouver son fils disparu et fragile psychologiquement, ne remarque ni les réponses évasives, ni le nouveau comportement de celui-ci ; sa sœur est plus circonspecte et cherche à tout prix à comprendre cette nouvelle personnalité ; enfin, le frère aîné, sous des abords sympathiques, devient de plus en plus menaçant au fil des jours.
C'est ainsi que, petit à petit, le malaise de Chap/Cassiel va en s'agrandissant d'autant plus que plane un mystère autour de la disparition de son double.
Thriller psychologique, quête d'identité, Jenny Valentine sait entretenir le suspense jusqu'au bout. De même, les informations sur le passé de chaque protagoniste sont tellement bien distillées au cours du roman que le lecteur est tenu en haleine jusqu'au dénouement final.
Dans la même veine mais d'une lecture plus légère, vous pouvez également lire Rebelles d'Anna Godbersen ou La bobine d'Alfred de Malika Ferdjoukh
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