Les manteaux de gloire de Sébastien de Castell


Un petit détour chez ma libraire jeunesse préférée et hop, j'en ressort avec le premier roman d'un auteur canadien.
On retrouve un peu l'univers mi fantasy mi historique de Pierre Pevel, qui m'avait conquis avec les lames du cardinal il y a quelques années.

Ici, le roman commence alors que la garde rapprochée du roi, les manteaux de gloire, ont perdu toute légitimité après la mort de celui-ci. Jetés en pâture sur les routes du royaume, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et sont contraints de travailler comme gardes du corps pour des nobles qui refusent de payer leurs services. 
Parmi la troupe, seuls trois manteaux ont survécu : Falcio Val Mond, Kest et Brasti. Malgré leur réputation de "trattari", ils ne désespèrent pas de résoudre l'énigme que leur a laissé le défunt roi et de trouver ses mystérieux charoites. 

Cependant, accusés en plus de l'assassinat d'un marchand, ils ne doivent la vie sauve qu'à la magnanimité de la responsable d'une caravane, qui se trouve être aussi la fille d'un puissant duc.

La chose se corse un peu plus lorsqu'au détour d'une des cités tenues par un duc, la vie d'une jeune fille n'était pas sur le fil du rasoir en raison des jeux de pouvoir.
C'est alors que Falcio Val Mond redevient le temps d'un instant le juge itinérant adoubé par l'ancien roi, ayant pour tâche de "chanter" la justice dans les parties les plus reculées du royaume.
Petit à petit, à travers le récit de Falcio, le lecteur découvre les origines des manteaux de gloire, la mission qui leur a été assignée du vivant du roi et surtout la mission qui leur reste à accomplir au moment de sa mort.

Le roman est également  un bon compromis  entre "Les Trois mousquetaires" de Dumas et la série télévisée des "Musketers" de la BBC. Combats de cape et d'épées, intrigues politiques, trahisons et courses poursuites sur les toits et dans les rues tortueuses,  rien ne manque à ce récit enlevé et haletant, où chaque page tournée est un appel vers la résolution du mystère. 
Comme tout bon héros qui se respecte, Falcio a une grandeur d'âme sans pareille mais peut s'avérer d'une naïveté confondante. Ses compagnons de route ne restent pas à la traîne et même si on peut regretter que leurs personnalités ne soient pas plus développées, ils restent des personnages agréables et utiles au déroulement de l'histoire.

D'autres suggestions de romans de capes et d'épées :
- Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas
- L'assassin royal de Robin Hobb
- Le baiser du rasoir de Daniel Polansky
- Bloody Marie de Jacques Martel



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