Mardi dernier, la bibliothèque intercommunale accueillait M. Jean-Pierre Saulnier de l'université populaire du Berry pour sa conférence : "Arsène Lupin, ce berrichon méconnu".
Une dizaine de lecteurs étaient présents pour découvrir le parcours atypique d'Alexandre Jacob, inspirateur du célèbre personnage de Maurice Leblanc.
Tantôt honnête travailleur, tantôt filou et faux antiquaire, Alexandre Jacob a la gouaille et la verve pour tenir tête aux juges qui le condamne. Les minutes des procès d'Amiens, d'Orléans et de Laon le prouvent bien : il défend son métier de monte-en-l'air à l'aune des injustices de la société bourgeoise du XIXème siècle.
D'ailleurs, il est proche des milieux anarchistes de l'époque, auxquels il reverse 10 % du montant de ses vols.
Ne s'attaquant qu'aux riches , "les nuisibles", il a un véritable respect pour les gens de culture.
Gentleman cambrioleur, il laisse parfois des petits mots humoristiques sur les lieux de ses crimes signé de son pseudonyme "Attila".
Il met sur pied une véritable organisation de malfaiteurs d'une vingtaine de personnes, "les travailleurs de la nuit" qui écume les quatre coins de France et qu'il gère comme une petite entreprise.
Un de leur forfait les mènera au 9 boulevard Gambetta à Bourges en 1905.
Après quelques procès et des passages au bagne ou en prison, il se retire à Reuilly à la fin de sa vie entouré de sa mère et de sa compagne.
Si vous souhaitez en apprendre d'avantage, vous pouvez consulter :
- Alain Sergent / Un anarchiste de la Belle Epoque : Alexandre Jacob.- Seuil
- Alexandre Jacob / Ecrits.- L'insomniaque
- Henri Vincent / Alexandre Jacob, journal d'un anarchiste cambrioleur.- Sarbacane
Et je vous donne bientôt rendez-vous à la bibliothèque pour la diffusion de la reconstitution du procès d'Amiens d'Alexandre Jacob, commenté par M. Jean-Pierre Saulnier
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